Les sons binauraux
L’état des ondes cérébrales joue un rôle sur nos pensées, nos comportements et nos émotions.
En 1973, le docteur Gerald Oster a mis au point une technique de synchronisation cérébrale appelée les « battements binauraux »
(qui concernent les deux oreilles). Cette technique s’utilise avec
des écouteurs : on émet une fréquence différente à chaque oreille, ce qui permet au cerveau d’adopter le rythme de la différence entre les 2 fréquences. Ce mécanisme est appelé la « réponse d’adoption de la fréquence ». Quelques années plus tard, en 1980, ce sont les docteurs Norman Shealy et Glen Solomon qui étudièrent l’effet
de la synchronisation des ondes cérébrales sur les migraines.
De nos jours, les outils de Monroe sont utilisés par de nombreux professionnels de santé dans le monde, notamment afin de favoriser la relaxation ou comme accompagnement à un autre traitement.
Principe des battements binauraux
Lorsque deux fréquences sonores différentes sont émises dans chaque oreille, le cerveau les perçoit comme un battement ou une fréquence fixe. C’est ce qu’on appelle un battement binaural.
Les études ont montré qu’en présence de deux fréquences différentes, le cerveau humain est capable de synchroniser les ondes de son hémisphère gauche avec celles de son hémisphère droit. Cette synchronisation favorise le bien-être et l’équilibre cognitif
et émotionnel entre cerveau gauche (logique) et cerveau droit (créativité).
Les sons binauraux en EMDR
L’utilisation des sons binauraux en séance EMDR s’insère logiquement dans un schéma thérapeutique faisant appel à la stimulation alternée des hémisphères. La synchronisation inter- hémisphérique, qu’elle soit oculaire (eye movement), corporelle (tapping) ou auditive (sons binauraux) ont pour principe commun la stimulation alternative de chaque côté du corps.
Il paraît donc évident d’inclure des sons binauraux dans un protocole de psychothérapie EMDR, avec les mêmes indications : relaxation, diminution de l’anxiété, traumatismes, traitement des émotions, facilitation des souvenirs...
Stimulation sensorielle
Le principe est d’activer la stimulation sensorielle du patient en utilisant les mouvements oculaires bilatéraux et stimuli auditifs, pour travailler en profondeur sur des traumatismes plus ou moins récents.
Traumatisme ciblé
Cette méthode de traitement permet d’avoir des résultats positifs, plus rapides, sur des patients souffrant de stress post-traumatique et dont les méthodes traditionnelles n’ont pas eu l’effet escompté.
Reprogrammation du message
Cette approche permet de cibler l’événement désiré et les émotions liées, pour se débarrasser de la cognition négative qui y est associée en les remplaçant par des pensées inversées.
Résultats rapides et positifs
La représentation négative du traumatisme qui était ancrée depuis des années chez le patient, est ainsi reprogrammée, au fil des séances, par un message déculpabilisant et positif.
À QUI S'ADRESSE L'EMDR ?
L’EMDR s’adresse aux enfants et adultes souffrant de traumatismes, événements et comportements pouvant affecter la vie du quotidien, pouvant se traduire par différents états : troubles du sommeil, irritabilité, crises d’angoisse, troubles de la concentration, suractivité…
QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES ?
De par son efficacité, l’EMDR est une méthode recommandée dans de nombreux états de stress post-traumatique. La confiance entre le patient et son thérapeute est primordiale, il est donc important que le patient se sente bien avec son thérapeute. Néanmoins, cette méthode traditionnelle possède aussi ses limites.
Le thérapeute étant obligé d’être proche du patient pour la stimulation oculaire, ce dernier peut se sentir mal à l’aise qu’une personne envahisse sa bulle de proxémique, son espace de protection, cher à chaque être humain.
Le thérapeute peut vite se fatiguer et perdre son énergie au fil de la séance et de la journée. Ne pouvant maintenir un rythme constant, l’efficacité de la séance pourrait être amoindrie.
Le thérapeute est limité en images et sons. Si le patient n’est pas réceptif aux stimuli auditifs émis, aux mouvements de son doigt ou autre, la thérapie peut être plus longue et moins productive.